Les parodontites sont causées par l’infection du système d'attache des dents. L’organisme peut réagir de différentes façons selon les performances de son système de défense ( ou système immunitaire ). Chez certaines personnes, une faible infection peut entraîner des dégâts importants, alors que d’autres personnes fortement infectées ne développent aucun symptôme.
Cette capacité de l’individu à se protéger ou au contraire à être très sensible aux problèmes parodontaux est en partie héréditaire. En effet ,des gènes de susceptibilité aux parodontites ont été identifiés .Une partie de la population caucasienne ( 20%) ont des macrophages ( cellules de défense ) génétiquement programmés à sécréter des quantités de cytokines ( ou médiateurs inflammatoires) jusqu’à 10 fois plus importantes que la normale .
L’ expression de ce phénotype hyper-inflammatoire favoriserait le développement d’une infection parodontale plus sévère : les médiateurs inflammatoires libérés en très grande quantité dans le parodonte infecté seraient responsables de destructions précoces et rapides. Cette susceptibilité peut être transmise des parents aux enfants.
En 1997 , un test a été mis au point pour déterminer la présence ou non de cette prédisposition : test PST ( Periodontal System Test ) . Actuellement , l'évolution de ce test permet d' affiner les résultats et de classifier les individus en 4 groupes :
type A : pas de prédisposition
type B : prédisposition assez élevée
type C : prédisposition élevée
type D : prédisposition très élevée .
Dans notre cabinet de parodontie , 80% de mes patients ( ayant une parodontite) présentent une prédisposition ( type B, C ou D ) , mais 20% appartiennent au groupe A .
Le test actuel ( Génotype IL-1) est réalisé très facilement et de façon indolore ( écouvillon buccal ) lors du bilan parodontal ( voir rubrique Cabinet : La première consultation ).
Par ailleurs , certains facteurs environnementaux ( comme le tabac , des substances médicamenteuses ou toxiques ) et plus généralement notre mode de vie ( alimentation , rythme de vie : sommeil , travail,...) , peuvent agir sur l'expression de nos gènes et favoriser l'apparition de la maladie parodontale . Ces modifications dites " épigénétiques " sont transmissibles , sans changer le génotype défini par le patrimoine génétique du patient .
